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Le territoire de Saint-Paul est d’abord occupé au cours du XVIIIe siècle par des Canadiens français originaires surtout de Saint-Pierre-du-Portage (aujourd’hui L’Assomption) et de Saint-Sulpice, qui ont défriché les terres en remontant les rivières L’Assomption vers 1748 et Ouareau vers 1750 puis le ruisseau Saint-Pierre vers 1765. La paroisse de la Conversion-de-Saint-Paul est fondée officiellement en 1786 dans le nord-est de l’ancienne seigneurie de Lavaltrie.
À partir des années 1820, le village d’Industrie commence à se développer et se détache de Saint-Paul en 1843 pour devenir la paroisse de Saint-Charles-Borromée (aujourd’hui Joliette), réduisant ainsi le territoire de Saint-Paul. En 1855, le parlement du Canada-Uni vote l’Acte des municipalités et des chemins du Bas-Canada assurant ainsi l’existence juridique de la Municipalité de Saint-Paul au sein du comté de Joliette.
La Municipalité perdra plus tard d’autres portions de territoire au profit de Saint-Thomas et de Crabtree notamment. Elle changera de toponyme au fil de son évolution juridique et territoriale : de Conversion-de-Saint-Paul à Saint-Paul-de-Lavaltrie, Saint-Paul-d’Industrie, Saint-Paul-de-Joliette puis, finalement, simplement Saint-Paul depuis 1954.
Si l’histoire de Saint-Paul vous intéresse, vous pouvez vous procurer l’Album anniversaire de Saint-Paul (depuis 1855) en communiquant avec la Municipalité de Saint-Paul au mairie@saintpaul.quebec ou au 450 759-4040, poste 220.
Le Vieil Ermite de Saint-Paul avançait de plus en plus profondément dans l’opaque forêt de conifères de la Seigneurie de Lavaltrie, tout en suivant le cours sinueux de l’Outaragasipi (rivière L’Assomption). De plus en plus profondément dans l’opaque forêt, à la recherche d’une solitude de plus en plus grande…
Il ponctuait de croix de pèlerinage terrestre : la croix ombrant toujours ses pauvres cabanes successives. Cinq croix. Cinq stations.
Du bas de la rivière jusqu’aux sites où s’élèveront plus tard les deux chapelles et les deux églises du village de l’Industrie : les chapelles Saint-Joseph et Notre-Dame-de-Bonsecours, la première et deuxième église paroissiale (la cathédrale actuelle).
L’existence de l’Ermite de Saint-Paul est révélée pour la première fois, en 1842, à l’occasion de la bénédiction de la première église du village de l’Industrie (village fondé par Monsieur Barthélémy Joliette en 1823) par Monsieur l’abbé Joseph-Marie Bellenger. Ce prêtre avait été curé dans la paroisse de la Conversion de Saint-Paul de Lavaltrie de 1819 à 1829. Il aurait, paraît-il, tracé les plans de la décoration intérieure de l’Église, plans que devaient exécuter Chrysostome Perrault, puis Pierre Guibord.
Qui était cet ermite sur lequel aurait veillé attentivement le Seigneur de Lavaltrie ? Était-il son parent? Était-il un ami? Se nommait-il vraiment Jean-Baptiste Houle comme le prétendait Joachim Bazinet, qui l’aurait connu ? Où était-il né? Pourquoi avait-il choisi une vie érémitique, une vie de solitude? Où était-il décédé? Dans sa modeste cabane vers les années 1773? Ou en juin 1807, à Saint-Paul, chez un monsieur Beaudry qui l’aurait recueilli et hébergé?
Deux contes devaient naître de la légende de l’Ermite de Saint-Paul. Le premier, en 1878, par Monsieur l’abbé Joseph Laporte. Le deuxième, en 1942, par le Père Gustave Lamarche, c.s.v., de l’Académie Canadienne-Française.
C’est ce dernier texte que Monsieur Raymond Lemieux présente en un coffret, accompagné de cinq sérigraphies. Heureuse initiative à l’occasion du bicentenaire de fondation de la paroisse de la Conversion de Saint-Paul de Lavaltrie.
– Marcel Charron-Ducharme
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